Cour d'Appel de Parakou
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      Monsieur le Premier président de la cour suprême,

Monsieur le Directeur du cabinet, représentant le Garde des Sceaux, ministre de la justice et de la Législation,

Monsieur le Procureur Général près la cour suprême,

Messieurs les présidents de chambres de la cour suprême,

Monsieur les conseillers et avocats généraux près la cour suprême,

Monsieur le représentant du préfet du département du Borgou,

Messieurs le Bâtonnier de l’ordre des avocats et les présidents des différents ordres judiciaires ; 

Messieurs les représentants des premiers présidents des cours d’appel de Cotonou, d’Abomey, cour d’Appel de Commerce, la CRIET et la CSAF ;

Messieurs les procureurs généraux près les cours d’appels du Bénin;

Messieurs les magistrats chefs de Parquets et les chefs des juridictions du fond, tout protocole observé ;

Monsieur le Greffier en chef de la cour suprême ;

Mesdames et messieurs les greffiers de la cour suprême et des juridictions du fond ;

Mesdames et messieurs de la police républicaine et de la compagnie judiciaire tous ordres professionnels confondus en vos rang et grades respectifs ;

Distingués invités tout protocole observé,

« Chaque génération doit, dans une relative opacité découvrir sa mission : la remplir ou la trahir », conseillait frantz FANON dans son ouvrage intitulé les Damnés de la terre, paru aux éditions Maspero en 1961. La mission d’une génération n’est certainement pas gravée dans le marbre. Il faut l’identifier et s’engager à relever les défis qu’elle impose. Cette vision semble être partagée par les deux autorités vedettes de la présente rencontre. En effet, monsieur Victor Dassi ADOSSOU, premier président de la Cour Suprême écrivait dans le bulletin semestriel, La cour « Fidèle à mon engagement, lors de ma prise de fonction à la tête de la haute Juridiction, d’œuvrer à ancrer davantage l’Institution dans la modernité … » . Il sera rejoint par monsieur Yvon DETCHENOU, Ministre de la Justice et de la Législation et son Cabinet lorsqu’il parle de « la poursuite des actions de transformation numérique au niveau de l’administration centrale et des unités judiciaires induisant la facilitation de l’accès à la justice ». Pour ces autorités, la modernisation de la justice est une nécessité vitale pour notre idéal démocratique.

Mesdames et messieurs,

C’est avec une sincère humilité doublée d’une prenante émotion que je me tiens à ce pupitre pour délivrer au nom du personnel de la cour d’appel de Parakou, son message de bienvenus en ce lieu sacré de son palais de justice créé en 2002. Elle a intégré les présents locaux en 2010. Elle est une juridiction d’appel des jugements rendus en premier ressort par les tribunaux de son ressort territorial que sont : le tribunal de première instance de première classe de Parakou, le tribunal de première instance de deuxième classe de Natitingou, le tribunal de première instance de deuxième classe de Djougou, le tribunal de première instance de deuxième classe de Kandi et le tribunal de première instance de deuxième classe de Malanville.

Elle couvre les départements de Borgou, l’Alibori, l’Atacora et la Donga pour une superficie totale de 83.723 kilomètres carrés sur 114.763 kilomètres carrés, la superficie du territoire national et une population estimée, en 2013, à trois millions trois cent quarante neuf mille cinq cent quatre seize (3.349.596) habitants sur 10, 71 millions pour tout le Bénin.

Ces conjonctions font de la cité des kobourous, une ville de transit vers les pays de l’interland et autres pays limitrophes que sont le Niger, Burkina-Faso, le Togo et pourquoi pas le Ghana. Elles projettent  d’emblée la cour d’appel de Parakou comme une juridiction digne d’intérêt et d’attention en ce sens que les juridictions du ressort de la cour d’appel de Parakou  constituent la porte d’entrée ou le point de contact avec ces pays.

Monsieur le premier président de la cour suprême, monsieur le Directeur de Cabinet représentant le Garde des sceaux,

Je m’en voudrais de passer sous silence mon admiration pour votre pragmatisme et votre sens de l’anticipation qui ont permis, en moins de deux semaines, de rabattre les cartes de la lourdeur des procédures administrative et financières habituelles pour permettre la tenue en ce palais de justice, de la présente manifestation dans les conditions actuelles.

Tout le personnel de la cour d’appel de Parakou vous exprime, par ma voix, ses sincères gratitudes ;

Je tiens l’occasion pour suggérer très humblement que le choix porté par la plus haute juridiction de cassation du Bénin sur une juridiction pour accueillir ses rencontres avec les juridictions de fond et les autres ordres professionnels soit une opportunité d’amélioration des conditions de travail de son personnel et que ce volet soit élevé au rang des objectifs assignés à ce forum des gens de justice. Il est possible d’y percevoir un formidable raccourci et une remarquable contribution de l’action conjuguée de la cour suprême, de la chancellerie et pourquoi pas du Partenaire Technique et Financier de tous les instants depuis 2012, à l’organisation des présentes manifestations, je veux nommer la fondation Friedrich Ebert, à l’atteinte des objectifs de la modernisation de la justice engagée depuis plusieurs années ;

Monsieur le Premier président de la cour suprême, vous ne vous êtes pas trompé en portant votre choix sur la cour d’appel de Parakou pour abriter les travaux de la quinzième rencontre de la cour suprême avec les juridiction du fond et les autres ordres professionnels y compris la commission béninoise des droits de l’homme. Sait-on trop déjà qu’il s’agit d’un cadre scientifique inédit offrant l’occasion d’un dialogue institutionnel sincère avec pour objectif, l’harmonisation des pratiques judiciaires et pour résultat, une justice de qualité rendue aux citoyens. Il s’agit là d’un indicateur palpable de l’enracinement de l’Etat de droit, de la démocratie et du développement.

Ainsi, deux jours durant, les magistrats de la cour suprême, ceux des juridictions du fond, avocats, huissiers de justice, commissaires priseurs, notaires et délégués de la commission béninoise des droits, de l’homme, greffiers, vont réfléchir sur des thématiques pointues et évocatrices de la marche irréversible vers la modernisation de la justice, telles que « Les relations entre la cour suprême, les juridictions du fond et les ordres professionnels à l’ère de la dématérialisation : une introduction au débat » ;

« L’information du public par le parquet sur une procédure judiciaire pendante : étendue et limites » ;  

« L’acquisition des terres en zones rurales : enjeux et défis »

« L’agence pénitentiaire du Bénin (APB) et ses rapports avec les juridictions » ;

« L’intervention du greffe dans l’exécution d’une décision de justice ».

Je ne saurais mettre un terme à mes propos sans rendre un témoignage appuyé de gratitude par la formidable équipe qui m’accompagne. J’ai vu depuis quelques jours des collaborateurs debout travaillant sans répit du levée du jour  jusqu’au coucher du soleil pour nous offrir une organisation matérielle qui, je l’espère, sera à la hauteur des attentes des principaux organisateurs de la rencontre.

Mesdames, messieurs, 

  Tout en vous réitérant mes mots de bienvenus, je formule le vœu que les travaux de la 15e rencontre à la cour d’appel de Parakou soient marqués de la pierre d’une immaculée blancheur.

 

Je vous remercie